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14/04/2023
J'avais lu d'excellentes critiques et j'attendais beaucoup de ce film coréen qui n'a, malheureusement, pas comblé toutes mes attentes. Il faut dire que l'histoire de Kim Sohee est très liée au pays dans lequel elle se déroule et si l'on arrive a peu prêt à recomposer les problématiques rencontrées, il m'a sûrement manqué quelques clefs pour apprécier l'œuvre dans son intégralité.

Analyser la société coréenne à travers le parcours de cette jeune adulte, de son école et du stage qu'on lui "impose" dans un call center est un choix. Le faire sur 2h17 à la vitesse d'un escargot en nous soulignant régulièrement la force de caractère de la jeune fille via des parallèles avec la danse est déjà plus ennuyeux. C'est dommage car ce qui est en jeu ici est assez universel : quel est le rôle de l'école ? Des pays nordiques présentés comme fantastiques aux pays asiatiques présentés comme monstrueux par la pression qui est mise sur les épaules des jeunes à l'école) en passant par la France (il y aurait une véritable politique autre que celle qui consiste à être la plus grande garderie gratuite de l'hexagone), il y a de quoi réfléchir sur l'éducation nationale (ou non) prodiguée dans chaque pays.

Il est, comme souvent, question d'argent dans le film et la pression est mise pour avoir de bonnes notes, pour avoir de bonnes évaluations externes, pour pouvoir récupérer des subventions... très bien mais pour que ce jeu fonctionne, il ne faut pas qu'une seule école le joue, il faut bien que toutes le joue. Que dans le milieu de l'entreprise les responsables soient parfois des chacals prêts à tout pour gagner un peu d'argent, il n'y a pas besoin d'aller bien loin pour avoir de belles démonstrations (je pense aux films de Stephane Brizé) mais pour l'école, émanation de l'état et donc de la société elle-même, POURQUOI avoir cette envie ?

S'interroger sur la société qui saborde sa jeunesse et donc qui se saborde elle-même aurait eu plus de sens que cette enquête policière gentillette dans laquelle la jeune policière marche dans les pas de l'étudiante pour mieux voir l'absurdité de la situation. Vous l'avez compris, si les thèmes abordés dans le film m'intéressent, j'ai trouvé qu'ils étaient abordés de manière trop prévisible et pas assez fouillée. Du coup les 137 minutes m'ont paru longuettes alors que j'avais vraiment envie d'aimer ce film. Damned, encore raté :-/
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